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Ahzer Hargaal
Sujet se trouvant dans  :: Les piliers :: Naissances
Marweyn
Âge : 25
Messages : 4
Messages RP : 0
Date d'inscription : 14/07/2015
MessageSujet: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptyVen 23 Oct - 14:35
Ahzer Hargaal

Niveau 1 - Guerrier
Personnalité
Identité
Nom : Hargaal
Prénom : Ahzer
Âge : 27 ans
Genre : Masculin

Informations
Métier : Forgeron.
Race : Loup Garou.
Peuple : Seda.
Classe Sociale : Paysan.
Alignement et notoriété : Impartial et Anodin.
Sort
Aucun

Équipements
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Compétences
Linguistique : Commun et Sedois.

Atouts
Force : 70
Social : 50
Volonté : 0
Énergie : 50
Famille/Clan/Guilde
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Caractère
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Physique
Je suis un de ces homme de grande taille, aux larges épaules et à la poitrine puissante. On pourrait dire que je suis aussi légèrement trapu. Je tiens ma peau est halée de ma mère. Mes mains sont rugueuses et couverte de cals, de petites cicatrices et de brûlures à force de manier mes outils.
Je porte des cheveux courts et d'un châtain sombre et profond. La plupart du temps j'aborde une petite barbe de quelques jours (j'oublie souvent de me raser). Mes yeux sont d'un bleu glacial presque translucides à certains moments. Une longue cicatrice parcours le côté gauche mon visage et une autre court le long de mes cotes. Cadeau d'adieu d'un ancien ennemi. Ma sœur Iris m'affirme que ces marques me donnent un petit air d'aventurier et intimidant. Tant mieux, ça fera peut être fuir ses prétendants...

Lorsque je revêts ma forme animal je deviens un loup. Ma bête est à peut près deux fois plus grande qu'un loup normal. J'aborde une épaisse fourrure dans les tons automnales (allant de marron chauds à d'autres plus foncés et soutenus). Mes yeux sont du même bleu glacé que mes yeux d'humain, froids et pénétrants. Mon corps animal est robuste et souple à la fois. Mes pattes sont solides et puissantes et me permettent de courir sur de grandes distances sans m'arrêter. Inutile de préciser que je suis équipé de d'armes naturelles, à savoir mes crocs et mes griffes.

Histoire
« Erren. Erren ! Lève toi mon chéri c'est déjà le milieu de la matinée et ton père t'attend à la forge. Allons debout ! »

J'émergeais de sous ma chaude couverture avec l'impression que mon crâne allait exploser. Je devais faire une drôle de tête car ma mère se mit à rire.

« C'est bien beau de faire la fête à la taverne mais encore faut-il pouvoir se lever le lendemain ! »

Je grommelais une réponse inintelligible et m'habillai lentement puis sortis dehors. Un brusque courant d'air frais acheva de me réveiller.  Je me rendis à la forge qui était à deux pas de chez moi.

« Voilà ce qui arrive quand on veut jouer les têtes dures et qu'on ne tient pas la boisson. » dit mon père en me voyant arriver.

-« Ha ha ha... je suis mort de rire... » dis-je d'une voix pâteuse en prenant mes outils pour me mettre au travail.

La veille un ami m'avait conduit à la taverne pour fêter mes 16 ans. “Tu es presque un homme maintenant. Tu ne vas pas boire du lait toute ta vie !” me disait-il. La taverne était remplit de villageois et de marchands de passage ce soir là. A peine avais-je bus ma première chope de bière que quelques amis de ma familles offrirent une tournée en mon honneur. La bière et le vin coulèrent à flot cette soirée là. Nous ressortîmes tard dans la nuit en titubant comme des ivrognes et chantant à tu tête tout à notre joyeuse ivresse... pour nous réveiller le lendemain avec une sacrée gueule de bois !
Néanmoins du travail m'attendait. Je travaillais à la forge de mon père depuis que j'eus l'âge de tenir un marteau en main. Le village dans lequel nous vivions était plutôt petit et nous étions les seuls forgerons du coin. Mon père, Erec Melian, avait hérité de la forge par mon grand-père tout comme moi je serais amené à succéder mon père un jour. Quand à mère, Evelyn, elle tenait une modeste échoppe de couture.
C'est dans le petit mais vivant village de Gweir que je naquis et vécut avec mes parents ! La vie y était plutôt tranquille. Notre village subissait assez peu les attaques des briguant. A cette époque j'étais un garçon fier et impulsif mais toujours prêt à aider les autres. La solidarité était une valeur importante et partagé de tous à Gweir. Dès que quelqu'un avait un problème il y avait toujours un voisin ou de la famille là pour l'aider. C'est ce qui faisait notre force. Mais parfois, cela apporte aussi de graves ennuis...
C'était un jour comme un autre. Je m’attelais à la réparation d'une vielle faux qui s'était tordue lorsque j'entendis quelqu'un crier mon nom. Je vis le petit Tristan courir jusqu'à moi des larmes plein les yeux.

« Erren ! Erren ! Viens vite ! Il ce passe quelque chose d'horrible ! » criais t-il.

-« Calme toi déjà. -lui dis-je en le prenant par les épaules- Qu'est ce qu'il y a ? »

-« On...on revenait de se promener avec ma sœur... Charis. Et...et puis il y a le grand méchant et ses copains, ils sont venus vers nous. Ils ont commencé à lui parler et m'ont dit de partir ! Je sais pas ce qu'ils ont dit mais elle à voulut partir et...et... -il commença à pleurer- ils ont commencé à taper… »

Une sueur froide m'envahit. Sans attendre la suite je lui demandai où ils étaient, pris la première chose qui me tombait sous la main et partis en trombe. Charis et moi nous nous connaissions depuis notre plus tendre enfance. C'était ma plus proche amie. C'était une jolie fille au doux caractère... et qui attirait la convoitise de certains. Depuis quelques temps la petite bande de malfrats du village m'arrêtait pas de lui tourner autour comme des oiseux de proies cernant leur victime. J'espérais au fond de moi qu'il ne lui était rien arrivé de grave... Bordel ! J'accélérais l'allure. Je fus vite arrivé devant la vielle masure un peu à l'écart du village que m'avais indiqué Tristan. Je rentrai dedans en furie et soudain je m'arrêtai net. Charis gisait sur le sol, rouée de coups, en sanglot. Sa robe déchirée par endroit pendait lamentablement, laissant voir sa chair nue. J'arrivais trop tard... Une colère sourde s'empara de moi. L'un des fumiers s'avança vers moi d'un air menaçant me gueulant de dégager. Je resserrai ma prise sur le manche de mon marteau et lui assénai un coup dans les côtes. Je me précipitais sur le suivant, hurlant de rage. Je lui brisai le poignet avec un craquement sec. Ces abrutis ne demandèrent pas leurs reste, voyant leurs compères se faire démolir uns à uns ils décampèrent en vitesse. Il ne restait plus que leur chef. Il me lança un regard noir en grondant entre ses dents.

« Tu ne perd rien pour attendre sale morveux ! » cracha t-il avant de partir à son tour.

C'est ça ! Et bien j'attendrais ! Je me tournais tout de suite vers Charis et la prit dans mes bras. Elle me raconta tout et moi je tentais de la rassurer. Elle me fit promettre de ne rien dire à personne. Par honte et par peur je suppose. Il me suffisais de la regarder dans les yeux pour voir toute sa détresse. Néanmoins je fus difficile à convaincre. C'est gars là méritaient les pires châtiments ! Je la raccompagnait chez elle. Comme c'était à prévoir ses parents s'alarmèrent en la voyant rentrée dans cet état. Elle prétexta une grosse chute pour se justifier. On avait prévenus son petit frère de sorte qu'il ne vende pas la mèche. Ses parents gobèrent le mensonge. Heureusement.
J'éprouvais une haine grandissante pour les quatre salauds qui avaient brisé mon amie et attendais leur vengeance avec impatience.

*
* *

Deux saisons passèrent. Ce soir là j'avais quartier libre. Depuis quelques jours déjà les demandes s'accumulaient. Il fallait forger de nouvelles pièces, réparer charrues et outils agricoles avant le début des moissons. Père et moi restions confinés à la forge à battre le fer incandescent jusqu'à la tombée de la nuit. Mais pas ce soir ! J'étirais voluptueusement mes bras endoloris en remplissant mes poumons d'air frais. Tout me paraît d'une agréable fraîcheur comparé à la fournaise que dégage les feux de la forge ! Enfin, je me promenais dans les ruelles en me demandant ce que je pourrais bien faire quand j'eus soudain la désagréable impression d'être suivis. Je me retournais en épiant de tous les côtés. Personne. A croire que toute cette chaleur m'avait fait fondre le cerveau. Haussant les épaules, je poursuivis ma petite balade et sortis ainsi du village. Un peu plus loin je vis la silhouette d'une vielle grange abandonnées. Les villageois la disaient maudite. On raconte que, jadis, un couple de fermiers avaient décidé de la construire et d'y habiter avec leur moutons. Et qu'un beau jour, une mystérieuse maladie les frappèrent les faisant sombrer dans la mort, hommes comme bêtes. Dès lors cette vielle bâtisse fit l'objet de bien de superstitions et de contes pour enfants. Certains affirmaient que les âmes des défunts hantaient les lieux et prenaient la vie de quiconque osait s'aventurer là bas. Foutaise que tout cela ! Ce n'était que des histoires pour effrayer les enfants.
Le bâtiment, lugubre à la lumière déclinante, me donnait quand même des frissons. Est-ce la peur ou bien l’excitation qui ma poussa à aller là bas ? Je l'ignore, mais je dois avouer que j'étais intrigué. J'ouvris lentement la porte qui grinça de désapprobation et entrai. L'endroit n'avait rien de particulier. Le sol était jonché de vielles paille tombant en poussière mêlée à de la terre battue, d'antiques toiles d'araignées étaient disséminées aux quatre coin de la pièce. Les murs commençaient à s'effondrer par endroits laissant des trous béants d'où filtrait la lumière rougeoyante du crépuscule. Ce pendant, nulle trace de fantômes mécontents prêts à me déchirer les entrailles ! Je me mis à ricaner dans ma barbe. Ah ! Les anciens et leurs superstitions à dormir debout. N'ayant plus rien à faire ici je tournais les talons quand un détail attira mon attention. Au fond de l'unique pièce la terre avait été retourné, comme labouré. Curieux. Je m'approchais et me figeais de stupeur. De profonds sillons étaient creusés comme à coups de griffes. Tout autour s'imprimaient, pèle-mêle, d'énorme empreintes de canidés. Qu'est ce que c'est que ça ?

Un grondement sourd et menaçant retentit derrière moi. J'eus tout juste le temps d'apercevoir deux yeux jaunes étincelants avant d'être violemment propulsé à terre par une masse de fourrure. Le souffle coupé par le choc, je reprenais peu à peu mes esprits quand une douleur aiguë me transperça le bras. Aussitôt une violente décharge électrique me traversa dans une explosion de douleur. Je hurlais en sentant cette force crépiter dans mes veines et s'emparer de mes chairs. Un hurlement intérieur retentit comme une longue plainte triomphante, puis plus rien. Le flux d'énergie s'estompa brutalement laissant mon corps tremblant et moite de sueur. Je me relevais, haletant, avec l'impression d'avoir essuyé un orage interne. Mon bras droit m'élançait douloureusement. Je risquais un coup d’œil tout en sachant ce que j'allais voir. En fait, le résultat était pire que ce que je pensais ! La morsure était profonde, le sang coulait abondement de chaque trous laissés par les crocs de l'animal et le tout était recouvert d'une bonne couche de bave.

« Ce n'est pas très joli à voir n'est ce pas ? »
Je tournais vivement la tête surpris par cette voix. Le chef de la bande qui avait agressé Charis se teanit devant moi.
-« Toi... » murmurais-je décontenancé. Que faisait-il là ? Où était passée la bête ? Je ne comprenais plus rien. Il se tenait debout à quelques mètres de moi, le dos légèrement courbé, menaçant. Son corps était entièrement dénudé. S' il avait l'apparence d'un homme ses yeux, eux, n'avaient rien d'humain. Ses iris étaient devenus jaunes et brillaient intensément d'une joie mauvaise.

-« Oui c'est moi. Enfin, plus ou moins... Il faut dire que mon loup était sacrément impatient de te rencontrer ! Je te suivais discrètement depuis ce soir sans vraiment savoir comment …. alors imagine mon bonheur quand je t'ai vu te diriger tout droit vers mon repaire ! »

-« Tu es un loup garou... ! » m'écriai-je horrifié. C'était donc lui la présence qui me suivait. Lui la bête qui m'avait attaqué. Lui qui m'avait mordu. Je fus soudain pris de panique. Cela voulait dire que...
« C'est impossible... tu...tu ne m'as pas... ? »

-« Transformé ? - il éclata d'un rire mauvais- N'as tu donc rien senti inhabituel ? N'as tu pas entendu ton loup hurler ? »

Bien sûr que je l'avais senti, cette puissance qui m'avait envahi. Je chancelai sous le choc de la nouvelle. Qu'est ce que j'étais devenu ?

« Je t'avais bien dit que tu ne perdais rien pour attendre. On ne me déleste pas ainsi de mes proies (on ne s'en prend pas ainsi à moi). Cela dit, je me demande si tu auras le courage de retourner vivre parmi les hommes en sachant que la bête qui est en toi tuera ta famille. »

-« Non... jamais je ne ferais une chose pareille ! »

-« Ça c'est ce que tu crois. Mais qu'en sera t-il les jours de pleine lune lorsque tu te transformeras en loup assoiffé de sang et que tu te repaîtras de la chair d'innocents ? »

Je me pris la tête dans ma main valide. Non pas ça, pitié. Je ne veux de mal à personne.

« Tu es désormais un danger pour le village. -reprit Ruan implacablement d'une voix mielleuse- Les gens finiront par connaître ton affreux secret. Tu seras banni, on te chassera de ces terres par le feu, les cris ou le sang ! »

J'avais l'impression d'avoir avalé une livre de plomb tellement cette boule dans mon estomac pesait. Une sueur glacée m’envahis tandis que les battements de mon résonnaient comme un échos aux paroles du voleur. Un monstre. Voilà ce que j'étais devenu.

Le souffle tiède de la nuit de Chaü me battait le visage tandis que je courais à vive allure dans la campagne. Fuir était la seule solution envisageable. Si j'étais resté les Dieux seuls savent quels crimes j'aurais pu commettre. Je n'avais pas eus le choix. J'étais parti aussitôt après ces affreuses révélations sans un dire un mot à qui que ce soit. Seul Ruan était au courant. Je songeais à mes parents. Que faisaient-ils en ce moment ? Ils devaient être fous d’inquiétude. Bon sang !

Je couru trois jours et trois nuits, durant lesquels j'empruntais des petits chemins ou coupais à travers champs afin d'éviter tout contact avec le monde extérieur, je finis par atteindre une grande forêt. Mon nouveau " toit " si on peut dire. Au début je subsistais grâce aux plantes et aux champignons sauvages que la nature m'offrait. Du moins jusqu'à la pleine lune. Je me souviens de ma première transformation. Je n'ai jamais eus aussi mal de toute ma chienne de vie ! Les rayons lunaires avaient transpercé la voûte feuillu me couvant de leurs lumières spectrales. Mes os se mirent alors à bouger. Mes chairs se tendirent prêtent à craquer. Ma mâchoire se disloqua tandis que mon visage s’allongeait. Mon corps se tassa, déchirant mes vêtements et ma peau se recouvrit de poils. Quelques minutes plus tard j' hurlais à la lune. Un tourbillon de sensations nouvelles s'égrenaient en moi. La caresse du vent sur ma fourrure. Les odeurs décuplées par mon soudain odorat aiguisé. Le paisible chant nocturne de la forêt. Le goût savoureux de la chair de mes proies.
Je fis la connaissance plus approfondit de celui avec qui j'allais maintenant devoir partager ma vie. Mon loup. Je n'avais aucune emprise sur lui alors qu'il prenait possession de mon corps et de mon esprit. Je suis resté ainsi une dizaines de jours, guidé par mon instinct animal. Après maints efforts et beaucoup de volonté je parvins à dominer ma bête et à reprendre forme humaine. C'était en épreuve difficile et plutôt éprouvante je dois dire, mais que je devais supporter bien des fois. Je perdais la notion du temps. Les jours s'enchaînaient se transformant en semaines. Plusieurs mois passèrent ainsi jusqu'à ce jour là.

Je me promenais en ces bois désormais familiers, à la recherche de nourriture quand le vent m'apporta un signal. Un bruit de course effrénée parvient à mes oreilles. Quelques chose approchait. Et il n'était pas seul. Des jappements surexcités retentissaient non loin. Quelques instants plus tard, un cerf affolé émergea des buissons. Mon instinct animal s'éveilla en un éclair. Un grognement de convoitise sortit de ma gorge à la vue du gibier. Surprit, le cervidé freina brusquement à quelques mètres devant moi. La meute de chien qui l'avait prit en chasse surgit en un concert d'aboiements et le mit à terre. Je les regardaient saigner la bête. Moi aussi je la connaissais, cette frénésie au moment de la mise à mort d'une proie. Je me contenais, luttant pour ne pas participer à ce spectacle, quand trois des chiens s’aperçurent de ma présence et donnèrent l'alerte à leurs congénères. Ceux-ci délaissèrent leurs proies agonisante pour me fixer en grondant. Ils avaient du sentir que je n'étais pas normal.
C'est alors que les cavaliers arrivèrent. Ils étaient quatre, tous montés sur de grands chevaux. Ils crièrent d'enthousiasme à la vue du cerf capturé, puis de stupeur en me découvrant. Il faut dire que je n'étais pas particulièrement reluisant. Nu, sale, les traits tirés, les cheveux et la barbe en batailles, j'avais tout l'air d'un sauvageon !

« Qu'est ce que cela ? » murmura l'un des hommes en me regardant l'air choqué.

Je ne dis rien, me contentant de les fixer. Mon instinct m'ordonnait de fuir par prudence mais je ne bougeais pas. J'étais comme pétrifié.

-« Qui es tu étranger ? Que fais tu ici dans un état pareil ? » demanda une voix grave.
Elle provenait le plus vieux et le plus richement vêtu du groupe. Ses yeux gris, froids et implacables me sondaient.

« Eh bien ! Répond ! »

-« Attention messire ! -s'écria un autre en me montrant du doigt- Avait vous vus la morsure à son bras ? Regardez son air sauvage. Il s'agit sûrement d'un loup garou ! Même les chiens sentent quelque chose. »

-« Vraiment ? »

Une lueur d’intérêt éclaira le regard du seigneur. Il descendit alors de sa monture et s'approcha doucement de moi.

-« Ne... ne vous approchez pas ! Ne me touchez pas ! Mal... je ne veux pas faire de mal. » dis-je apeuré, d'une voix rauque et éraillée par mon long mutisme. Il en était hors de question. Sentant mon désespoir, le seigneur se radoucit.

-« Allons, allons. Il n'arrivera rien de fâcheux. Je ne te veux aucun mal non plus. -il m'observa quelques minutes en silence puis reprit- Tu dois te sentir bien seul loin des tiens. Que dirais tu de m'accompagner jusqu'à ma demeure ? »

Comment ?! Cet homme connaissait ma vrai nature et il m'invitais tout bonnement chez lui, comme si de rien n'était. Ou, il avait des pulsions suicidaires ou bien, il était extrêmement bon. Ce n'était pas possible autrement.

« Ce cerf est plein de viande. -continua t-il en désignant la carcasse gardée par les chiens- Il y aura là de quoi remplir une table de roi. »

Mon ventre gronda à l'alléchant sous-entendu. Mais je restais (dubitatif?).

« Écoutez, venez donc avec moi. J'ai une proposition est qui pourrait vous intéresser. Après, libre à vous d'accepter ou de repartir d'où vous venez. Personne ne vous en empêchera, je vous donne ma parole. »

Ses propos me surprirent. Quelle était cette étrange proposition ? Cédant à la curiosité je finis par acquiescer. Le vieil homme m'adressa un sourire ravie avant de se retourner vers ses compagnons. Il leurs ordonna d'attacher le cerf à la croupe de son cheval et demanda à l'un d'entre eux de me donner sa cape. Ce que le jeune homme fit non sans crainte à mon égard.

Nous traversâmes la forêt dans une atmosphère tendu. Seul le seigneur rompait le silence de ses histoires de chasses d’antan, apparemment indifférent à la tension régnante. Je marchais un peu en retrait, sous les yeux méfiants des chiens et des serviteurs. Après deux heures de marche (pour certain) nous sortîmes de la fraîcheur ombragée des bois pour gagner la campagne ensoleillé. Nous poursuivîmes notre route et finîmes par arriver à destination. La demeure seigneuriale était haute d'un étage seulement mais s'étalait sur la longueur. L'architecture était raffinée sans être trop démonstrative, ses murs bâtis de pierres couleur crème. Tout autour de la maison se dressaient plusieurs bâtiments qui, se collant les uns aux autres formaient une vaste courre intérieure dans laquelle nous étions. J'étais émerveillé par le charme singulier des lieux.
L'aristocrate mit pied à terre, confiant sa monture et le cerf à ses gens puis m'invita à le suivre. L'intérieur de la maison respirait le luxe et le confort. De grandes tapisseries aux couleurs de la forêt drapaient les murs, des meubles de bois sombres et imposants étaient disposés dans les couloirs, quelques chandeliers en argents reposaient dessus...
Après avoir franchis le hall d'entrée, il me conduisit dans je que je pensais être une salle de réunion. La pièce était assez spacieuse. Une grange table de bois trônait au milieux avec tout autour, des fauteuils à hauts dossiers. A l'arrière se tenait un âtre, éteint pour les beaux jours restant. Je me tenais debout près de la porte de façon à pouvoir m'échapper facilement si nécessaire. Je restais là, à observer discrètement les issus possible quand un jeune garçon entra vivement dans la pièce, chargé d'un plateau. Il posa son chargement sur la table puis repartit aussi vite qu'il était venu. Le seigneur prit la carafe du plateau et remplit deux verres de vin rouge.

« Inutile de rester aussi près de la porte mon ami. Installez vous donc. -dit-il- Du vin ? »

Je m'approchais tout en gardant mes distances par mesures de sécurités et, d'un geste de la main, refusai le verre qu'il me tendait. Haussant les épaules il reposa le second verre puis bu une gorgée. Lui aussi resta debout.

« ah ! Rien de tel qu'un bon vin après une chasse ! Mais nous ne sommes pas là pour parler de vignoble. Tout d'abord, laisse moi me présenter. Je suis Maildun Celegorn, seigneur et maître des terres des alentours. -il marqua une pause et passa au tutoiement- Quand on m'a mis en garde comme quoi tu étais sûrement un garou j'ai eus un doute. C'est en regardant tes yeux que j'en eus la confirmation. Il y avait un quelque chose... une lueur, une éclat, comme si un animal était tapi au fond de toi, prêt à ressortir. Tu avais l'air craintif et désespéré. J'en déduis que tu n'as pas encore la maîtrise de ton loup ? »

J’acquiesçais prudemment sentant ma bête remuer en moi, méfiante.

« Bien... bien... -dit-il comme pour lui même- Vous donc ce que je te propose : entre à mon service et deviens mon serviteur. Tu n'aura plus à subir la faim et l'exil. Je t'offrirais un toit, t'apprendrais le maniement des armes et t'apporterais l'aide nécessaire à la maîtrise de ton loup. »

Je restais figé sur place, la bouche de surprise. Je ne m'attendais pas à une telle proposition. Et si c'était une fourberie ? Je plantais mon regard incrédule dans celui du seigneur. Non... il était bien sérieux. Je ressentis alors quelque chose depuis longtemps oublier. L'espoir. Un sourire naquit sur mes lèvres. Je pouvais me faire une nouvelle vie.

« Me jures allégeance ? Jures tu de m'être fidèle à moi et moi seul ? Jures tu de m'obéir et de servir la maison des Celegorn dans l'honneur et la loyauté ? »

-« Oui ! Je jure de vous servir, de vous honorer et de vous être votre plus loyal sujet aussi longtemps que je vivrais. »

J'avais fais mon choix. J'ai accepté la main qui m'était tendus. Rayonnant, l'aristocrate s'exclama :

-« Excellent ! Tu ne pouvais pas faire meilleur choix. Mais avant toute chose, dis moi quel est ton nom ? »

Une multitudes d'images m’assaillis à cette question. Erren. Je revoyais ma mère prononcer ce nom avec tendresse. Erren. Je revoyais mon père ébouriffer mes cheveux ce mot à la bouche. Je revoyais une Lianna souriante m’appeler ainsi. Erren. Ce nom appartenait désormais au passé.

-« J'en portais un avant mais trop de chose ont changé. Il ne fait plus parti de moi à présent. » dis-je.

-« Hum... très bien. Tu t’appellera alors Santo. -il leva son haut verre- A Santo ! Nouveau membre de cette maison ! »

*
* *
C’est ainsi que j’entrai à son service. Nouveau chapitre, nouvelle vie. A la fin de notre entrevue mon seigneur me conduisit jusqu’à mon nouveau toit. Il s’agissait de les des bâtiments vide qui entouraient la demeure. L’endroit d’une grande et unique pièce. Le sol était fait de dallage grossier et quelques souris semblaient avoir investies les lieux. Mais plus pour longtemps. Une petite fenêtre percée en haut d’un mur déversait en peu de la lumière du jour. Ce n’était pas bien luxueux mais pouvais je protester ? J’avais un toit, c’était tout ce qui comptait. Quelques jours plus tard, messire Malduin vint faire construire un âtre et une cheminée pour que je puisse me chauffer ainsi que de solides barreaux de métal en travers la pièce comme convenu. La première moitié de l’espace serait aménagé de tout le confort nécessaire et la seconde moitié logerait ma bête les nuits sinistres de pleine lune. Il me sera impossible de blesser ou de tuer quiconque tant que les barreaux resteront debout. Évidemment toute la maisonnée savait ce que j’étais (il faut dire qu’un loup garou en pleine transformation n’est pas très discret). Cependant, ils avaient l’interdiction formel de révéler ce secret à qui que ce soit sous peine de graves sanctions et personne n’était assez fou pour braver l’autorité de mon Maître.
Ils me craignaient tous. Je le voyais sur leurs visages mais plus que tout je le sentais, cette odeur âcre de peur. C’était une nouvelle odeur que moi seul pouvait détecter et franchement désagréable ! Mais je devais faire avec.
Comme convenu mon apprentissage débuta à peine quelques jours après mon arrivée. Seigneur Celegorn me confia à son serviteur le plus expérimenté dans le domaine du combat, Chaol. Ancien mercenaire, c’était un véritable maître aussi bien au combat à l’épée qu’au corps à corps et une sacré peau de vache ! Son air mi indifférent mi ennuyé me mettait hors de moi. Sans compter qu’il semblait me battre à plat de couture sans efforts apparents. Un véritable humiliation ! Les semaines se succédèrent. Mes entraînements quotidiens commençaient à forger mon corps. J’étais plus vif et mes réflexes plus rapides même si j’étais à une année lumière du niveau de Chaol (qui ne se privait pas de m’en faire la remarque à chaque cour). J’avais du mal  à cerner cet homme étrange qui ne montrait pas ses émotions. Il était froid, distant et avait le don unique de m’énerver. Jusqu’au jour où il me poussa à bout. Nous étions dehors dans la cour intérieur en train de nous entraîner à la lutte. J’étais censé éviter mon adversaire tout en trouvant une faille dans son jeu. Seulement je n’en voyait aucune ! Ses gestes étaient fluides, rapides et précis. Il attaquait sans relâche, aussi vif et vicieux qu’un serpent. Tandis que je m’écartais pour me mettre hors de sa portée pour souffler, Chaol me toisais avec mépris.

« C’est tout ce dont tu es capable ? Même un gamin de 12 ans aurait vu clair dans mon jeu. Tu es vraiment pitoyable.”

Ce fut l’étincelle qui mit feu aux poudres. Aveuglé par la colère je me jetai sur lui avec un rugissement à peine humain. Une fraction de seconde plus tard je me trouvais face contre terre. Il m’avait maîtrisé, me bloquant un bras dans le dos, l’autre coincé sous sa jambe droite. Son genoux gauche s’enfonçait dans mes côtes tandis que son autre main me tenait fermement la nuque.

« Retiens ta bête et calme toi ». me dit-il sereinement.

Je grondais en dévoilant mes dents. Tu peux toujours courir !

« Je te tiendrais immobile aussi longtemps qu’il faudra. A moins que tu n’apprécie le goût de la terre et de la poussière. »

Je me forçais à me calmer même si je brûlais d’envie de planter mes crocs dans sa gorge tendre. Lorsque tous risque fus écarter il me relâcha. Je partis en trombe me barricader chez moi sans un regard en arrière de peur d’exploser à nouveau. Trois jours plus tard, la lune transperça le ciel de son disque d’argent. Je marchais de long en large dans ma cellule. La transformation était toujours douloureuse mais apportait aussi son lot de soulagement. Changer de peau me faisait du bien, je laissais libre arbitre à ma bête et enfouissais mon esprit au plus profond de moi. Je continuais mon va et viens lorsque la porte s’ouvrit. Chaol entra dans la pièce. Je m’entendis gronder, le poil légèrement hérissé. Mon loup ne l’appréciait guère lui aussi. Sans y faire attention il prit une chaise et s’assit face à moi. Mon grondement s’accentua et je dévoilais mes crocs acérés, ce qui signifiait clairement “casse toi tu n’est pas le bienvenus”.

« Quel bête magnifique tu es. » murmura t-il.

J’arrêtais subitement de grogner. Il m’a fait un compliment ?! Je le regardais, sans comprendre où il voulais en venir puis il parla. Il parla de ses missions passées, des bête qu’il avait vaincus, de sa vie ici. Je l’écoutais, laissant mon esprit vagabonder au grès de ses récits et bizarrement cela me calma. Il me tint compagnie ainsi toute la nuit. Et se montra aussi exécrable et indifférent le lendemain. C’est à ce moment là que je compris que je ne pourrais jamais le blairer.
Ce manège se répéta des mois durant. Le jour je m’entraînais aux armes et les nuits de pleine lune il venait me rejoindre me parlant inlassablement de tout et de rien. Deux ans s’écoulèrent ainsi. Je savais désormais manier des épées et autres grandes lames avec dextérité et me débrouillais pas trop mal au corps à corps. Le changement bien que physique était aussi mental. J’étais devenus plus mature, je maîtrisais mieux me excès de colère et gardais un contrôle permanent sur mon loup.  Mon Maître m’offrit ma première arme, une grande épée à deux mains. Simple et mortelle. C’était mon bien le plus précieux et que je chérissais plus que tout. Je lui étais redevable au centuple pour tout ce qu’il m’avait offert. C’était quelqu’un de généreux et de bon. J’avais beaucoup d’estime pour lui.
J'avais 19 ans à présent. J'étais désormais un jeune homme vif et en pleine santé. Mon Maître m'envoyait tantôt en tant que messager (ma forme animale me permettant d’avaler les distances plus vite qu’à cheval) tantôt en tant que garde du corps lors de ses déplacements. Je l’accompagnais souvent à la capital pour ses affaires. Messire Malduin avait fondé sa richesse sur le commerce de céréales que lui rapportaient ses terres. Son orge et son blé se vendaient à bon prix dans la capitale Carathiel et le reste du pays. C’était un homme rusé et assez réputé et respecté dans son milieux.
La vie s’écoulait tranquillement et sans encombre. J’étais heureux ainsi. Par moment un vide m’enserrait la poitrine. On n’oublie jamais les êtres chers qu’on à perdu.  
Un soir mon seigneur me fit quérir auprès lui. Je le rejoignis et mis un genoux à terre devant lui.

“Messire. Vous vouliez me voir ? » dis-je.

_« Ah ! Santo !Te voilà.” -s’exclama t-il de sa voix clair en me voyant- As tu entendus parler d’un certain Hárma ? Un petit seigneur possédant une petite exploitation agricole dans sud de Seda depuis quelques années déjà. Ses terres produisaient assez pour lui permettre de vivre confortablement mais pas assez pour venir gêner mes affaires. Sauf maintenant ! J’ai appris qu’il comptait allier ses terres à celles d’ un bourgeois. -il se mit à arpenter la pièce sombrement- Et ce n’est pas le seul, d’autres petits exploitants sont concernés par son offre. A terme sa petite machination pourrait prendre de l’importance. C’est une menace ! Il est hors de question de le laisser ce vil personnage entraver mes affaires ! -il se retourna vivement face à moi, bouillonnant de colère- Je veux que tu me débarrasse de cet insecte. Tu partira dès maintenant. Plutôt il sera dans la tombe et mieux ce sera. »

Je le regardais, hébété. Il me demandait d’aller tuer un rival comme un vulgaire assassin. Cette perspective me mettait mal à l’aise. Mon hésitation ne plût guère à messire Malduin qui s’écria :

«  Ne suis je pas ton maître ?! Oserais tu m’opposer un refus après tout ce que j’ai fait pour toi ? »

Je baissais la tête.
-« Non, Maître. »

Je partis cette nuit même accomplir ma sinistre besogne. Plus j’approchais de mon but et plus mon anxiété croissait. J’allais tuer quelqu’un. Lorsqu’on prend la vie d’un autre en se défendant pour protéger la sienne on éprouve moins de remords. C’était nécessaire. Point. Mais lorsqu’on tue délibérément c’est tout autre. On se rend coupable d'un crime. C'est ce que je fis. Je me revois, mon museau poisseux et dégoulinant du sang encore chaud de ma victime. Mes yeux brillant d’excitation. Je sais qu'au fond une partie de moi, la plus cruelle, à pris plaisir à ce massacre. En cela je me détestais, parce que j'étais un monstre. Et que je le resterais.

*
 *  *
 

Trois années passèrent comme des feuilles emportées par le vent. De jour, j'étais Santo le serviteur e t garde du seigneur Celegorn, de nuit j'étais le loup géant qui tuais ou intimidais les ennemies de mon maître, tel une ombre parmi les ombres. J'en éprouvais du remord et du regret au début puis cela passa. Je le faisais pour le bien de mon Maître. Rien de plus. Je m'accrochais à cette idée comme un pauvre à son quignon de pain. Comme si cela permettait de justifier mes actes. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce jour. Je revenais d'un travail. Tout c'était bien déroulé. Je profitais de l'air tiède de Trëde tandis que mon cheval avançait à longue foulées légères sur le chemin. D'habitude ces animaux là me craignaient il m'était impossible d'en approcher un sans qu'il panique. Sauf celui là. Il acceptait ma présence sans trop de problème. Je sifflotais un petit air débraillé et bien connus lorsque j’aperçus une charrette un peu plus loin. En quelques minutes je la rattrapais toujours en sifflotant.

« Salut à toi marchand ! » saluais-je le conducteur. C'était un homme trapu et aux larges épaules. Son teint buriné et son visage encadré par une courte barbe bouclée respirait la joie de vivre et la simplicité.

-« Salut à toi voyageur ! -me lança t-il avec un sourire jovial- Ôte moi d'un doute (Dis moi,), c'est bien toi qui chantonnais « Les trois Pucelles » que j’entends depuis un moment ?

Pour répondre à sa question je repris mon refrain avec un petit sourire aux lèvres. Là dessus nous nous mîmes à chanter cette vielle rengaine en rigolant. Nous parcourûmes notre route tout en bavardant. J'appris qu'il se nommait Baram. Il était forgeron dans un village situé dans les contrées de Sorbecör. Il s'était rendus chez un armurier y vendre les divers pièces que celui ci avait commandé. Cet homme me plaisait bien avec ses manières bourrus et amicales. C'était le genre de personnes qui vous donnait le sentiment de le connaître depuis toujours et qui vous mettait tout de suite à l'aise. J'avais le sentiment que je pouvais lui faire confiance, que même si je lui disais ce que j'étais et ce que j'avais accomplit ces dernières années il resterait là, tranquillement, à m'écouter. Néanmoins il restait un étranger, quelqu'un que je connaissais à peine. Mais je savais aussi qu'au fond, j'avais besoin de parler à quelqu'un. Ma langue se délia d'elle même et un flot de souvenirs jaillit de ma bouche. Je parlai de tout. De mon enfance à ma fuite jusqu'à mon entrée dans la maison de mon seigneur, passant ma transformation et mes meurtres sous silence. Plus je parlais et plus je sentais un poids s'enlever de ma poitrine. Ça me faisait du bien. Je continuais sur ma lancée parlant de ces dernières années.
Quand j'eus finis le marchand me dis d'une voix tranquille :

« Tu es comme un bon chien à son maître en gros. »

Puis voyant mon regard noir il reprit :
« Excuse moi je ne voulais pas te blesser. Je dis toujours ce que je pense tout haut. Tu m'as l'air d'un gars qui a vécut des choses pas très plaisante dans sa vie. Alors fais attention à toi. Les aristocrate sont très doué s dans l'art de parler et de manipuler les gens. »

Je fronçais les sourcils en hochant la tête. Messire Malduin ne ferait pas ça. C'est quelqu'un de haute estime et qui mérite tout mon respect. Tout aristocrate ne m'aurait pas offert même la moitié de ce que lui m'a donné. Mais alors pourquoi je doute ? La sensation de légèreté que j'avais quelques minutes auparavant s'évapora. Je fus soulagé de le voir partir lorsque nos chemins se séparaient. Le jour déclinait petit à petit et l'air se rafraîchissait. Je poussais ma monture au galop espérant que le vent qui me battait le visage chasserait mes doutes. Depuis mon entrevus avec le forgerons je m’arrêtais pas de me poser des questions. Et si je n'étais qu'un chien comme il le disait ? Et si mon maître était en fait quelqu'un de fourbe qui m'avait manipulé toutes ces années par de belles paroles ? Toutes les vies que j'ai prises... Je grognais de frustration. Autant de questions sans réponses ! Ça commençait sérieusement à m'énerver.
Quand j'arrivais enfin au domaine la nuit était tombée. Il faisait sombre mais mes yeux s'accoutumaient bien à l'obscurité. Je laissai mon cheval à l'étable et traversai la cour intérieure à pas vifs. Il fallait que je lui parle, que j'en ai le cœur net. Ce n'était peut être pas le bon moment. Il était tard et j'étais nerveux, fatigué et énervé. Mais tant pis. Je poussais la porte et attrapait un domestique qui passait par là. Assez effrayé il m'indiqua que seigneur Celegorn était dans ses appartements à l'étage avant de filer en courant dans les cuisines. Je grimpais l'escalier en quelques pas. J'entendis des bruits de conversations. Je marchais doucement sans bruits jusque devant une porte. Celle-ci était entrebâillée. Je risquais un coup d’œil pour voir ce qui ce passait. Un petit groupe de quatre personnes (des nobles à en juger par leurs riches habits et leurs épées flamboyantes) se tenait debout en demie cercle autour d'un paquet de chiffons tout crasseux. Je repérais mon seigneur au milieux de ces invités, fixant les linges sales d'un regard dur et méprisant.
« Je te le répète une dernière fois. Ou bien toi et ta petite famille me restituait le prix de la récolte perdue ou bien vous quittez mes terres. » dit-il d'une voix tranchante.

Ce que j'avais pris pour un tas de tissus malpropres se mit soudain à bouger.

-« Je vous en prie beau seigneur. Ayez pitié. -gémit une petite voix- Nous n'avons pas l'argent. Pas encore... Grâce ! Laissez nous votre champ...c'est...c'est tout ce que nous avons pour vivre. »

C'était une fillette, une des serfs qui vivait et exploitait l'un des fiefs de notre seigneur. La pauvrette était prostrée par terre. Je ne parvenais pas à voir son visage à travers l'interstice de la porte. Je sentais l'effluve douceâtre de sa peur me chatouiller les narines.

-« Un hiver déjà est passé. Vous avez eus largement le temps à ce qu'il me semble. » répliqua t-il.

La cruauté de ces paroles me glaça. La froide saison de Vëne est la plus pénible. Elle dépouille les arbres de leurs feuilles, durcit et gèle la terre si bien que rien ne peut pousser. Les plus pauvres doivent se battre bec et ongles pour survivre et se réchauffer. Rien d'étonnant à ce que cette pauvre fille et sa famille n'ai pus payer la somme demandé ! D'autant plus qu'elle devait être élevée. Une sourde colère commençait à monter en moi.

« Tant pis pour vous. J'enverrais mon chien vous chasser. » continua t-il d'une voix sucré.

Mon souffle se bloqua dans ma poitrine sous le choc.

« Voyez vous, mes amis ! Il y a quelques années de cela je recueillis un jeune homme sous mon toit. Je l'avais découvert lors d'une chasse au cerf. Il vivait dans la forêt comme une bête et savait à peine parler. Ma première pensé fut de tuer cet immonde sauvageon quand je me suis rendu compte de quelque chose. Cet créature avait un je ne sais quoi de spécial. »

L'enfoiré ! Mon rythme cardiaque s'accélérait. Ma peau commençait à me démanger comme avant chaque transformation. Mon loup, alerte, sortit du fond de mon être tandis que je l'appelais à moi. Je sentais mon corps brûlant fusionner avec le sien.

« Quelques paroles ont suffit pour le faire entrer à mon service. J'ai réussis à le civiliser et à le dresser convenablement. L'idiot était tellement aveuglé par sa stupidité que je pouvait en faire ce que je voulais ! Un simple moi de ma part et il s’exécute. Je pourrais même lui ordonner de lécher le sol ou mes bottes qu'il le ferait le sourire aux lèvres pour mon bon plaisir ! » s'exclama t-il.

Toute la petite troupe se mit à ricaner, félicitant leur ami pour sa ruse. Ma fureur s'enflamma comme un feu de forge, puissante et destructrice. J'ouvris la porte en grand et entrai à mon tour. Dés qu'ils me virent les nobles cessèrent brusquement de rire, leurs stupides visages figés d'horreur. J'étais à mi chemin du processus de transformation. J'avais encore un corps humain mais celui ci ne ressemblait à nul autre. Mon dos était voûté, mes jambes repliées en futures pattes arrière, mes doigts pourvus de coussinets rugueux et de griffes. Mon visage s'allongeait et ma bouche se garnissait de crocs acérés. Partout mes habits se déchiraient et des touffes de poils poussaient sur ma peau nue. Je les regardais uns à uns me délectant de leurs expressions horrifiées. Pauvres petits agneaux. Puis mes yeux tombèrent sur mon seigneur. Ce traître infâme !

-« J'ai entendus des rires. -dis-je d'une voix lente et rocailleuse- Quelle est cette blague si drôle, que j'en profite ? »

Un silence accueillit mes paroles.
« Allons allons. Je ne vais pas vous manger... » repris-je un sourire bizarre tordant ma bouche déformée.

-« Ça suffit Santo ! -s'exclama Malduin- Cesse cette comédie ! Retiens ta bête et va t'en. »

J'éclatai d'un rire râpeux et cruel.

-« Navré Maître. Vous devriez savoir faire la différence entre un chien... et un loup ! »

Je me jetai sur la première personne qui avait eut le malheur de se trouver plus près de moi. Je lui saisi le cou entre mes crocs et lui déchirai la gorge. Criez ! Pauvres moutons aux aboies ! Je vous aurais tous. Je délaissai ma victime agonisante et bondis sur la suivante. Je la plaquai au sol violemment. Un craquement retentit lorsque sa tête heurta la table. Je la laissai toute gémissante de douleur et me tournai les babines retroussées vers le prochain à mourir. L'homme qui me faisait face avait eut la présence d'esprit de dégainer son épée. Mais la peur rend les gens maladroits et parfois le courage ne suffit pas. Je le tuai comme les autres. Alors que je plantai griffes et crocs dans la chair tendre de ma victime un éclair de douleur me zébra le long de mon flanc. Je sautai sur le coté juste à temps pour éviter un autre coup mortel. Mon immonde seigneur se tenait à quelques pas de moi. Son visage était livide et déformé par la colère.

-« Espèce de sale monstre ! -éructa t-il- Après tout ce que j'ai fais pour toi... ! Sale chien galeux, crève donc ! »

Ivre de rage je me jetai sur lui les yeux étincelants. Un éclair d'argent brilla brièvement dans mon champs de vision puis du sang jaillit dans ma gueule quand ma mâchoire se resserra comme un étau autour de la gorge du vieil homme. Il résista quelques instants puis il finit par abandonner et ne bougea plus. Je le relâchai. Le souffle court. La salle empestait la peur, le sang et la mort. Ils étaient tous morts. Les corps gisaient ici et là, baignant dans des flaques vermeilles et luisantes. Je devais partir d'ici et vite. Je courus à travers la maison faisant hurler les domestiques sur mon passage. Par chance l'un d'eux ouvrit la grande porte pour s'enfuir. Je profitais de cette occasion inespérée pour sortir. Je filai dans la cour lorsque je vis Chaol. Tant qu'il lui restera un souffle de vie cet homme n'aura de cesse de me traquer. Je devais l'éliminer. Je me ruai sur lui et l'égorgeai promptement avant de reprendre ma course.
Je galopai à vive allure, rasant la campagne, puis m'enfonçai à nouveau dans la forêt qui m'avait déjà accueillit.

*
*  *

Le flux d'adrénaline qui tenait la douleur à distance s'estompa. Une barre de feu sillonnait la moitié de mon visage. Je ne pouvais pas ouvrir mon œil. J'ignorais si il avait été épargné. La blessure de mon flanc gauche me lançait et saignait encore. Je ne pensais pas qu'elle soit trop profonde, tout ce que je pouvais faire c'était de lécher la plaie pour la nettoyer et de laisser le temps faire son œuvre. Mais je ne restais pas inactif pour autant. D'un arbres à un autre, d'un bosquet à un buisson, partout j'imprégnais mon odeur et marquais certains endroits, m’arrêtant que de brefs instants pour me reposer. Je ne faisais pas d'illusions. Je serais bientôt traqué, les chiens collés aux fesses. Alors je brouillais les pistes, laissant mon odeur partout, délimitant un territoire pour décourager les chiens à me suivre. L'aurore pointait le bout de ses rayons dorés sur la canopée environnante. J'étais fatigué et mes blessures me faisait souffrir à chaque mouvements. Je m'enfonçai un peu plus dans la forêt et atteignis une petite rivière. C'est là que je la vis. La jeune paysanne dépenaillée venu plaider sa cause auprès du défunt seigneur. La tuer me traversa l'esprit mais j'y renonçai aussitôt. Au fond ce n'était qu'une pauvre enfant qui vivait dans la misère. Un simple jouet du destin. Je m'approchais d'elle doucement. J'étais tout près lorsqu'elle me vit. Elle laissa échapper un petit cris puis partit en sanglots pensant sans doutes que j'allais la tuer comme les autres. Je frottais ma truffe contre son front pour la rassurer et lui lécha le visage. Puis lentement j'allai m'abreuver au ruisseau tout en réfléchissant. En suivant le cour d'eau je laisserais moins de trace et mon odeur serait altérée par le courant. C'était le meilleur chemin à suivre. Mais que faire de la fille ? Elle est moi étions dans le même bateau, si on en venait à jamais me retrouver c'est elle qui risquait de prendre à ma place. Je revins vers elle et la regardai dans les yeux la tête penchée sur le coté. Elle tandis la main hésitante et je vins placer ma tête dessous. Elle parcouru mon front de sa main tremblante. Je m'écartai doucement et d'un bond entrai dans l'eau fraîche du ruisseau. Je pataugeai dans l'eau un peu plus loin puis appelai la fillette à me suivre en jappant et en pointant le museau vers le fond du ruisseau. Elle se résigna, tentant le tout pour le tout et quelques minutes plus tard nous marchions tout deux pieds et pattes dans l'eau. Comme je le pensais le cour d'eau traversait les bois et quelques jours plus tard nous quittâmes enfin les arbres. Là, commença notre fuite. Nous partîmes nous cacher dans les vastes vallons peut habités de la province de Sorbecör. La petite était toujours avec moi. Au début elle était distante et ne parlais guère. Normal. J'imaginais qu'elle avait beaucoup perdu en partant comme ça loin de ses proches. Et il faut dire que voyager avec un loup garou n'est pas ce qu'il y a  de plus rassurant non plus. Au fil du temps on apprit à vivre ensemble et à mieux se connaître. Elle s'appelait Lena et avait 12 ans. J'appris qu'elle vivait seule avec son père sur un des fiefs de son défunt seigneur. L'année dernière alors qu'ils avaient moissonné les champs des pillards les avaient attaqué et leurs avaient dérobé une bonne partie de la récolte. Son père, en défendant sa terre s'était fait grièvement blesser. Sans argent pour payer un médecin il mourrait de jours en jours. La suite je la connaissais déjà. J'avais de la peine pour cette gamine bien tourmentée par la vie pour son âge.
Petit à petit des liens se formaient entre nous. Je pense que j'avais besoin d'elle, j'avais besoin de veiller sur quelqu'un. C'était mon pilier contre lequel je m'accrochais pour ne pas sombrer à nouveau dans ma folie meurtrière. Nous passâmes longtemps à nous cacher, attendant que les choses se calment. Mes blessures s'étaient refermées, me laissant une longue cicatrice sur la moitié gauche de mon visage et le long de mes côtes. Heureusement mon œil avait été épargné.
Nous finîmes par gagner un grand village au nord de Seda. Nous décidâmes de tenter une nouvelle vie et de s'intégrer aux habitants. J'étais maintenant Ahzer Hargaal et Lena Iris Hargaal. Mes parents décédés, j'ai quitté mon ancien foyer avec ma sœur Iris pour venir m'installer ici avec elle. C'est ce que nous dirions aux gens. En cherchant un travail je rencontrai par hasard Baram le forgeron que j'avais croisé sur ma route il y a maintenant longtemps. Il savait que j'étais au service de Celegorn et me connaissait sous le nom de Santo. Pour sa propre sécurité et pour la notre je lui racontais toute l'histoire. Le brave homme comprit notre situation.

« Ah la la ! Quelle histoire ! Vous n'êtes pas dans le pétrin tout les deux... N'est crainte je garderais le secret. Je vais même vous aider. Enfin, la prochaine fois évite de tuer les nobles qui te passe sous la main, hein ! »

C'est ainsi qu'il m’embaucha dans sa forge. Mes anciens réflexes étaient vite revenus à croire que je n'avais jamais abandonné le marteau et l'enclume. Iris avait trouvé du travail à l'auberge et s'occupait essentiellement du ménage et aidait à la cuisine. Les journées étaient chargées mais cela nous faisais du bien de trouver de l'occupation au lieu de se planquer au fond d'une grotte dans la crainte de se faire arrêter. Dans sa gentillesse Baram nous laissa même habiter l'étage qui surplombait sa forge. Cela faisait maintenant plusieurs années qu'il n'y vivait plus. L'endroit lui rappelait trop douloureusement sa défunte femme.

Quatre années s'écoulèrent paisiblement. Je travaille toujours avec Baram. J'aimai battre le métal et sentir le souffle ardent des feux sur ma peau. J'étais fais pour ce métier et était, sans me vanter, un excellent forgeron ! J'ai décidé de tirer un trait sur mon passé même si je ne peux y échapper. Iris vit toujours avec moi. J'ai beaucoup d'affection pour elle. C'est désormais ma seule famille et je compte bien la garder. Quitte à tuer pour ça.

Objectifs & Ambitions
Gagner le concours du plus grand buveur de bière de Seda.

Dans l'univers...
Que pense-t-il de l’œuvre de la reine Adrietha ?

Que pense-t-il de la politique de ta nation ? Sans opinion.

Quelles sont les races ou les peuples que ton personnage aime particulièrement ? Aucune en particulier.

Quelles sont les races ou les peuples que ton personnage hait particulièrement ? Idem.

Où habite votre personnage ? Dans un village situé dans la province de Sorbecör.

HRPG
Petite présentation : Vous voulez savoir mon nom, hein ? Ma fois, vous pouvez m'appeler Cassandre si ça vous chante ^^
Que dire sur moi... j'aime beaucoup lire surtout des romans (un peu de tout genre mais pas d'histoires à l'eau de rose!) et des mangas. J'écris un peu et adore le dessin ! Ma deuxième passion dans la vie c'est la nourriture    Amoureux  et, je vais sûrement vous choquez mais, j'aime les choux de Bruxelles et les épinards ! Sinon je suis plutôt quelqu'un d'assez calme mais tendez moi la perche et je deviens complètement folle   Large sourire surtout quand Aliyaë est dans le coin. Je crois qu'elle déteint sur moi O:) Voilà, voilà !
Rythme et particularités RP : Environ une fois par semaine.  Pouce haut
Comment as-tu connu le forum ? : J'étais déjà sur l'ancien avant donc j'ai eus envie de revenir ^^
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Tawën
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MessageSujet: Re: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptyLun 26 Oct - 8:32
Bienvenue parmi nous !

J'ai hate de voir ton personnage en tout cas. Si jamais tu as des questions hésite Clin d’œil

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MessageSujet: Re: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptyLun 26 Oct - 17:01
Je te souhaite la bienvenue également, moussaillon. Alors comme ça on est trop beau ? On va devoir se départager, c'est triste pour toi ça. Mourir si jeune...
Marweyn
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MessageSujet: Re: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptyMar 27 Oct - 16:02
Merci beaucoup! Sourire
Pas de soucis, merci Clin d’œil

Ah mais il n'y a nul besoin de se départager, mon cher cap'tain! Je suis juste d'une beauté sans égal et futur tombeur de dames Cool
N'espère pas pouvoir me vaincre aussi facilement. Mouhahaha!

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MessageSujet: Re: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptyMar 27 Oct - 23:34
Tombeur de ces dames ? Je prends ça comme une provocation personnelle. Mesdames, messieurs, soyez témoins, cette jouvencelle a des pulsions suicidaires.
Marweyn
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MessageSujet: Re: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptyMer 28 Oct - 16:02
Ah mais la vie serait d'un mortel ennuie si on ne prenait pas de risques, mon cher! Tu es tout simplement jaloux de ma beauté et de l'émoi que je suscite chez les belles.
Je t'attend de pieds fermes! Bisou

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Aliyaë
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MessageSujet: Re: Ahzer Hargaal Ahzer Hargaal  EmptySam 2 Jan - 21:20
Bravo ma Cassou !!!!! Tu as enfin fini ton histoire ! ENFIN !!!!! C'est pas trop tôt, tu aurais pu te bouger un peu plus les fesses quand même ! è_é
Bon courage pour la suite ! Sourire
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